CINEMA - Un film qui ne laisse pas de répit aux spectateurs...
Il était une fois un réalisateur gallois nommé Gareth Evans. Un jour, il découvre (et se passionne) pour les arts martiaux indonésiens au point de réaliser un documentaire et une fiction tournés à Jarkata. La fiction, c'est The Raid, film d'action à décoiffer un chauve, à décorner un escargot aveugle et à faire manger son fauteuil à un fan de Bruce Lee.
A fond, à fond, à fond!
Pas question ici de s'encombrer d'un scénario complexe: des flics traquent des bandits dans un immeuble désaffecté. Point barre. Tous sont des as des arts martiaux. Point final. «Mon but était d'en mettre plein la vue au spectateur, de lui faire découvrir une nouvelle dimension dans les scènes de bagarre», nous a confié Gareth Evans au Festival du film policier de Beaune. C'est une réussite! Les corps s'envolent, les objets usuels deviennent des armes et les murs des distributeurs à bourre-pifs.
«L'impression de violence est purement fictive, insiste Evans. J'ai réglé les chorégraphies comme des ballets et les ai peaufinées au montage.» Personne n'aurait été blessé pendant le tournage d'affrontements, qui font souvent pousser des petits cris de sympathie «aïe!» «ouille!» quand gendarmes et voleurs se prennent des coups de néon ou de rambarde d'escalier. L'adrénaline pulse à flot continu avec une vigueur de derrière les nunchakus, dénonçant au passage la corruption de la flicaille indonésienne, où le 'presque tous pourris' semble de rigueur.
«The Raid n'est pas un film à thèse, insiste Evans. Il est plus proche d'une comédie musicale dont les numéros seraient des combats.» La maestria de ses acteurs athlètes est aussi éblouissante que celle de sa mise en scène transformant une bâtisse en ruine en terrain de jeu grandeur nature. Gareth Evans prépare déjà The Raid 2. Le cinéma d'action a un nouveau nom.
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