Iron Man 2, Comme les 5 doigts de la main, Greenberg
ron Man 2, la suite des aventures du super-héros Marvel, devrait faire la loi dans les salles obscures cette semaine. Comme les 5 doigts de la main d'Alexandre Arcady ou Ben Stiller dans Greenberg tenteront de trouver une petite place.
Iron Man 2 : un homme de fer un peu rouillé. À la fin d'Iron Man, sorti en 2008, le narcissique Tony Stark révélait qu'il était l'homme dans l'armure de fer. Soit une entorse magistrale à la règle du film de super-héros qui stipule le secret absolu en ce domaine. Autant dire qu'on attendait avec impatience de revoir ce personnage atypique de l'écurie Marvel. Dans cette suite réalisée à grands frais, l'inventeur milliardaire et fabricant d'armes doit gérer les appétits d'un concurrent (le très cabot Sam Rockwell) et de la Défense américaine, désireuse de récupérer Iron Man, la vengeance d'un scientifique russe (Mickey Rourke au sourire d'acier), sa mort prochaine à cause du coeur qu'il a lui-même créé, et enfin, régler ses traumas avec son géniteur. Bref, cela fait beaucoup pour un seul homme et pour un scénario qui se perd un peu en sous-intrigues. Ne pas compter sur les scènes d'action pour une quelconque respiration : bluffantes grâce à des effets spéciaux très réussis, elles sont efficaces mais rares. Dommage également que Mickey Rourke et Scarlett Johansson, en veuve noire acrobate, se contentent de faire de la figuration. Heureusement, le charisme et l'humour de Robert Downey Jr., une fois encore dans le rôle-titre, finissent par donner de la saveur à cette suite.
Comme les 5 doigts de la main : Le Grand Pardon, le retour. David (Vincent Elbaz), qui a vu mourir son père quand il était adolescent, est recherché par ses anciens associés. Ses frères, qui ignorent tout de ses activités criminelles, vont tenter de l'aider. Au corps défendant de l'aîné, Patrick Bruel, qui soupçonne son cadet d'avoir eu une liaison avec sa femme... Trente ans après, Alexandre Arcady renoue avec le polar tragico-familial à la Grand Pardon. Comme d'habitude, son cinéma use et abuse des clichés. Les frères aux profils très réducteurs et aux caractères très différents (du restaurateur bling-bling au petit prof de philo forcément trotskiste) sont les moteurs d'une intrigue prévisible qui peine à trouver son rythme et desservie par ses dialogues. Dans cet univers très masculin se détache heureusement Françoise Fabian, parfaite et émouvante en mère protectrice.
Greenberg ou l'éloge de l'inaction. Avec Les Berkman se séparent, chronique d'un divorce vu par un ado, Noah Bauchman montrait qu'il était le digne héritier de Woody Allen. On retrouve le même syndrome dépressif, parfois stigmate du cinéma indépendant américain, et la même finesse des dialogues dans Greenberg, qui raconte les déboires d'un quarantenaire en pleine crise existentielle et décidé à ne rien faire. Un manque d'ambition qui tranche dans l'idéologie américaine de la réussite à tout prix. Greenberg (Ben Stiller, très loin de ses rôles comiques) trouvera son alter ego en Florence (Greta Gerwig, la révélation du film), la nounou des enfants de son frère. Malgré un manque de rythme à mi-parcours, la rencontre de ces deux paumés séduit par sa modestie et un final original.
Les autres films : une famille pas comme les autres et une jeunesse londonienne. Avec Life During Wartime (Prix du meilleur scénario lors de la dernière Mostra de Venise), Todd Solondz donne une suite à son corrosif Happiness, tourné il y a 10 ans. Si le casting a été intégralement renouvelé (plus de Philip Seymour Hoffman en père pédophile), le cinéaste place cette fois sa famille dysfonctionnelle dans un contexte post 11 septembre. À voir également London Nights, le premier long métrage d'Alexis Dos Santos, qui brosse ici le portrait d'une jeunesse un peu paumée.
Comme les 5 doigts de la main : Le Grand Pardon, le retour. David (Vincent Elbaz), qui a vu mourir son père quand il était adolescent, est recherché par ses anciens associés. Ses frères, qui ignorent tout de ses activités criminelles, vont tenter de l'aider. Au corps défendant de l'aîné, Patrick Bruel, qui soupçonne son cadet d'avoir eu une liaison avec sa femme... Trente ans après, Alexandre Arcady renoue avec le polar tragico-familial à la Grand Pardon. Comme d'habitude, son cinéma use et abuse des clichés. Les frères aux profils très réducteurs et aux caractères très différents (du restaurateur bling-bling au petit prof de philo forcément trotskiste) sont les moteurs d'une intrigue prévisible qui peine à trouver son rythme et desservie par ses dialogues. Dans cet univers très masculin se détache heureusement Françoise Fabian, parfaite et émouvante en mère protectrice.
Greenberg ou l'éloge de l'inaction. Avec Les Berkman se séparent, chronique d'un divorce vu par un ado, Noah Bauchman montrait qu'il était le digne héritier de Woody Allen. On retrouve le même syndrome dépressif, parfois stigmate du cinéma indépendant américain, et la même finesse des dialogues dans Greenberg, qui raconte les déboires d'un quarantenaire en pleine crise existentielle et décidé à ne rien faire. Un manque d'ambition qui tranche dans l'idéologie américaine de la réussite à tout prix. Greenberg (Ben Stiller, très loin de ses rôles comiques) trouvera son alter ego en Florence (Greta Gerwig, la révélation du film), la nounou des enfants de son frère. Malgré un manque de rythme à mi-parcours, la rencontre de ces deux paumés séduit par sa modestie et un final original.
Les autres films : une famille pas comme les autres et une jeunesse londonienne. Avec Life During Wartime (Prix du meilleur scénario lors de la dernière Mostra de Venise), Todd Solondz donne une suite à son corrosif Happiness, tourné il y a 10 ans. Si le casting a été intégralement renouvelé (plus de Philip Seymour Hoffman en père pédophile), le cinéaste place cette fois sa famille dysfonctionnelle dans un contexte post 11 septembre. À voir également London Nights, le premier long métrage d'Alexis Dos Santos, qui brosse ici le portrait d'une jeunesse un peu paumée.
Magali Hamard - mercredi 28 avril 2010 à 11h30
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