Dans le genre réputé très viril du film d'action, les actrices ne veulent plus se contenter de jouer les filles à sauver. La preuve avec ces héroïnes qui savent très bien se défendre toute seules, merci.
En cette Journée de la femme, il est bon de rappeler que le sexe dit "faible" peut faire aussi bien (voire mieux) dans un genre typiquement masculin, le film d'action. Petite revue de détails.
De la science-fiction au thriller
Honneur à la pionnière Sigourney Weaver qui grâce à la saga Alien (1979-1997) s'est imposée comme une redoutable tueuse d'extraterrestres. Dans Kill Bill 1 et 2 de son cinéaste fétiche Quentin Tarantino, Uma Thurman, vêtue de son jogging jaune pétant, manie le sabre japonais comme personne. Avant elle, Linda Hamilton, musclée après un séjour en hôpital psychiatrique, faisait équipe avec Arnold-Terminator-Schwarzenegger afin de protéger son fils. Cette année, Rooney Mara, hackeuse de génie et intrépide dans Millénium version David Fincher, a même eu droit à une nomination à l'Oscar de la meilleure actrice.
Sur un mode beaucoup plus ludique, on applaudit le jeu de jambes de Cameron Diaz, Drew Barrymore et Lucy Liu dans Charlie's Angels 1 et 2. En France, seul Luc Besson s'est aventuré sur ce terrain en faisant d'Anne Parillaud, alors sa compagne, une tueuse à gages dans Nikita. Même Steven Soderbergh (Contagion) s'y met : dans Haywire, qui sort le 18 avril, on suivra les aventures d'une espionne (Gina Carano, une lutteuse d'arts martiaux) lâchée par son agence.
Du jeu vidéo au grand écran
Les héroïnes de jeux vidéo arborent courbes sexy et talent indéniable pour la castagne. Bref, du pain bénit pour Hollywood, qui a puisé dans le stock à partir du début des années 2000, avec Tomb Raider. Angelina Jolie, dans le rôle de Lara Croft l'archéologue aventurière, y casse la baraque. Devenue star, elle est d'ailleurs l'une des rares à conjuguer cinéma d'auteur et d'action pure (Wanted avec James McAvoy). Bref, un modèle pour ses consoeurs qui ont parfois du mal à s'échapper de ce type de films. Voir Milla Jovovich qui rempile en tueuse de zombies dans un sixième Resident Evil, encore une fois réalisé par son mari Paul W.S. Anderson. Kate Beckinsale devrait également veiller à ne pas se laisser enfermer dans le rôle de Selene, la vampire héroïne de la saga Underworld.
Les superhéroïnes de comics
Alors qu' Iron Man, Captain America et autres Thor déboulent en rafale dans les salles, on dénombre sur les doigts d'une main les adaptations ciné de comics au féminin. Mention spéciale à Jane Fonda qui prêtait sa plastique parfaite à Barbarella, dès 1968, dans le film du même nom signé Roger Vadim. Dans Batman, le défi, tourné il y a vingt ans par Tim Burton, Michelle Pfeiffer incarnait une Catwoman ultra-sexy face à l'homme chauve-souris alias Michael Keaton. Difficile de faire mieux après ça : Halle Berry s'y est cassée les griffes dans le pitoyable Catwoman de Pitof. On espère davantage d'Anne Hathaway, qui a repris le rôle dans le très attendu The Dark Knight Rises de Christopher Nolan. De son côté, Jennifer Garner, qui sortait de la série d'espionnage Alias, préfère peut-être oublier Elektra, un film dérivé de Daredevil (où elle avait rencontré celui qui allait devenir son compagnon Ben Affleck). Le 25 avril, Scarlett Johansson renfile la combinaison de la Veuve Noire, histoire de sauver le monde en compagnie des autres Avengers issus de l'écurie Marvel. Aux manettes du film, Joss Whedon devait aussi s'attaquer à une adaptation ciné de Wonder Woman, qui fut star du petit écran grâce à la sculpturale Lynda Carter. Le projet est annoncé depuis 2005 : autant dire que l'on n'est pas près de voir la superhéroïne piloter son avion invisible et manier son lasso magique, capable de rendre doux comme un agneau n'importe quel vilain...
P.G. - jeudi 08 mars 2012 à 12h41
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