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lundi 2 avril 2012

Le festival de Beaune sacre Margin Call



Le festival de Beaune sacre Margin Call
Margin Call est un thriller financier sans flics, ni voyous. Pas un polar.
DR

Le thriller financier de J.C. Chandor reçoit le Grand Prix du Festival international du film policier de Beaune 2012. Un cru très honnête, et un palmarès en demi-teinte. 

Il allait s'y attendre : un palmarès décerné un 1er avril se devait d'être placé sous le sceau de la plaisanterie. Le jury de cette quatrième édition du festival international du film policier de Beaune, présidé par Jean-Loup Dabadie, y a forcément pensé. Ainsi, parmi les neuf films en compétition et les cinq jours de projections, le Grand Prix revient à un film qui... ne relève pas du polar. Enfin, au sens strict. Margin Call, de l'Américain J.C. Chandor, est en effet un thriller financier sans flics, ni voyous, mais avec des traders de Wall Street qui doivent gérer une crise qui les dépasse. Coûte que coûte. La mécanique implacable du scénario (nommé à l'Oscar, d'ailleurs) a de quoi impressionner, et on ne peut que saluer la prouesse des comédiens (pêle-mêle Kevin Spacey, Demi Moore, Paul Bettani, Stanley Tucci, Simon Baker...). Seul bémol : une mise en scène trop impersonnelle, qui manque de mordant, de tension. A vous d'en juger dès le 2 mai, dans les cinémas. 
Le sens de l'humour de Dabadie et ses compagnons a aussi fait pencher la balance en faveur du déjanté Headhunters de Morten Tyldum. Adapté d'un best-seller de Jo Nesbo, cette comédie policière norvégienne a fait le bonheur des festivaliers, grâce à quelques scènes d'anthologie, à base de poursuite en tracteur, de jumeaux obèses ou d'un GPS à cheveux (sic) - sans oublier un chien empalé. A vous d'imaginer, maintenant... Mais l'esprit potache a ses limites et, sauf consommation abusive des crus locaux, on a du mal à s'expliquer le Prix de la critique attribué au très violent Kill list de Ben Wheatley, qui ne vaut guère que pour son dernier quart hystérique ("emprunté" au récent A serbian film...). Quant au choix du jury parallèle Spécial police, il est allé à James Marsh et à Shadow dancer, dont on peut pas dire qu'il ait marqué cette cuvée... Dès lors, on prendra pour une mauvaise plaisanterie l'absence au palmarès des deux meilleurs films de la compétition - ou, tout du moins, des deux propositions formelles les plus passionnantes - : l'envoûtant Headshot du Thaïlandais Pen-ek Ratanaruang et, surtout, Miss Bala de Gerardo Naranjo (remarqué à Cannes l'an passé, à Un Certain regard), bouleversante évocation d'une miss mexicaine au mauvais endroit, au mauvais moment - sortie prévue le 2 mai prochain, comme Margin Call... 
On passera enfin rapidement sur la section Sang neuf - dont le jury a primé l'italien ACAB : All Cops Are Bastards, sorte de gros épisode de P.J. sur les CRS locaux -, pour mieux se pencher sur quelques films hors-compétition. Avec sa femme prisonnière dans une pièce secrète, Inside d'Andres Baiz a fait frissonner plus d'un spectateur. Et comment ne pas évoquer l'époustouflant The Raid de Gareth Huw Evans, nouveau mètre-étalon du film d'action venu d'Indonésie. Ces derniers mois, on a rarement des gunfights d'une si forte intensité et des scènes de combat d'une telle fluidité. A se demander si on ne tient pas là le film le plus marquant de ce Beaune 2012. Une hypothèse qui, promis, n'a rien d'un poisson d'avril...

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