Quinze ans après, le film de James Cameron avec Leonardo DiCaprio et Kate Winslet ressort mercredi dans une version 3D. Le réalisateur dévoile la face cachée de cet iceberg technologique. Et vogue le « Titanic »! Quinze ans après la version originale, le deuxième plus gros succès au box-office mondial de tous les temps, avec 1,8 milliard de dollars de recettes, derrière « Avatar », un autre film de James Cameron, ressort mercredi au cinéma dans une version en 3D.
Un retour sur 350 écrans en France qui coïncide avec la commémoration du centenaire du naufrage du paquebot. Le 14 avril 1912, le « Titanic » heurtait un iceberg, et 1514 personnes sur les 2223 à bord trouvaient la mort dans l’Atlantique.
Cameron a réalisé son rêve de 1997
James Cameron, « le parrain de la 3D au cinéma », comme le surnomme son coproducteur Jon Landau, a donc décidé de donner une nouvelle dimension à son blockbuster qui remporta onze Oscars en 1997. Le lendemain de la projection en avant-première mondiale au Royal Albert Hall de Londres, il détaillait cette entreprise phénoménale. « J’avais songé à le tourner en relief, malheureusement, à l’époque, la 3D n’existait pas », raconte James Cameron. « Cette conversion m’est apparue tout à fait naturelle car la 3D avait largement contribué au succès d’Avatar. » Afin de toucher une nouvelle génération de spectateurs, Cameron s’est efforcé d’utiliser le meilleur de la technologie du relief pour rendre le film aussi réaliste que possible, « et aussi palpable que peut l’être une image projetée ».
Le pionnier de ce procédé voulait à tout prix éviter les ratages souvent déplorés dans ce domaine. « Aujourd’hui à Hollywood, la 3D est souvent le moyen d’améliorer des films d’action ou d’animation ordinaires. Je pense qu’elle ne peut transformer un film qui n’est pas bon au départ! »
La 3D révèle le talent des acteurs
Le coût de cette conversion hors norme de la 2D à la 3D s’est élevé à 18 millions de dollars. Supervisés par Cameron, durant 750 000 heures, plus de 300 artistes numériques ont planché pour arriver à un résultat qui se révèle très réussi.
Projeté sur grand écran, ce « Titanic » new-look est encore plus titanesque. Durant les 3h14 du film, on a vraiment le sentiment d’être embarqué sur le paquebot avec le couple vedette, Leonardo DiCaprio et Kate Winslet. La 3D agit de façon très sensible, jamais agressive, sur les visages des interprètes principaux dont on redécouvre l’incroyable talent. Elle révèle aussi davantage les traits des comédiens qui constituent le reste de l’équipage.
Pendant les séquences qui suivent le naufrage, on se croirait presque dans les coursives avec les deux amoureux, tant le relief agit en finesse, sans vous exploser au visage, comme c’est souvent le cas dans de récents films utilisant le procédé. « La 3D peut vous frapper en plein cœur en intensifiant l’émotion », aime à dire Cameron. Cette esthétique superbe, ces images d’une rare netteté rappellent au spectateur que la force de « Titanic » réside avant tout dans sa formidable histoire d’amour. Et sur ce plan, la version 2012 agit avec une extraordinaire puissance émotionnelle. D’ailleurs, à la fin de la projection londonienne, nombre de jeunes spectateurs qui, pour beaucoup, voyaient pour la première fois « Titanic », avaient sorti leur mouchoir.
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