"Fighter" : moteur, baston !

En digne fan du boxeur Micky Ward, l’acteur Mark Wahlberg s’est investi corps et âme dans l’interprétation du personnage sur le tournage de "Fighter". La preuve ci-dessous...

Pas question de se tourner les pouces devant la caméra de David O. Russell. En tout cas pas pendant les deux jours qui ont été mis à profit pour tourner l’intégralité des scènes de combat de Fighter. Assisté par une équipe de la chaîne télévisée HBO, le cinéaste a ainsi filmé les séquences se déroulant sur le ring en un très court laps de temps. Ce procédé, éprouvant mais efficace, visait à produire à l’écran un résultat des plus réalistes, captant les émotions des acteurs au plus près de l’action. Une méthode qui n’était d’ailleurs pas pour déplaire à Mark Wahlberg : "Je voulais qu’il y ait dans le film certaines des scènes de boxe les plus réalistes jamais montrées au cinéma. C’était mon objectif. Quand la caméra tournait, je ne retenais pas mes coups. (...) Parfois nous avons fait semblant, mais la plupart du temps nous étions vraiment dans le combat, et nous échangions de vrais coups de poing," raconte l’acteur.

MW vs MW...

Rêvant depuis toujours d’incarner à l’écran la légende de la boxe qu’est Micky Ward, Wahlberg, en plus de subir un entrainement intensif de plusieurs années (atteignant pratiquement le niveau d’un boxeur professionnel), s’est préparé psychologiquement à son rôle en rencontrant le véritable Micky Ward. Une rencontre en bonne et due forme d’ailleurs, puisque les deux hommes ont eu l’occasion de se confronter l’un à l’autre sur le ring. La préparation physique de l’acteur était telle qu’il a pu tenir tête à son idole. " Il frappe fort et il sait comment et quand vous cueillir. Je crois qu’il a un peu trop bien appris en me regardant. J’ai eu quelques douleurs pendant les jours suivants. Après, j’ai pris ma revanche, mais il était prêt, il savait très bien comment j’allais réagir, " raconte Micky Ward.

Si Mark Wahlberg rêvait de livrer une prestation remarquable, une chose, en tout cas, reste indéniable : c’est qu’il s’en est donné les moyens !

Thomas Imbert