est presque 11 h, lorsque le 19-tonnes engage une manœuvre devant l'ancien musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg, rue de la Douane. Le camion arrive du Royaume-Uni. A son bord, des centaines de costumes d'enfants et d'adultes (soldats, citadins bourgeois, marchands sédentaires...), destinées aux quelque 250 figurants de la superproduction américaine, Sherlock Holmes 2.
Les costumes ont-ils ont été confectionnés en Angleterre ? « Désolé, je ne vois pas de quoi vous parlez. Je suis le chauffeur de l'utilitaire... », rectifie, le sourire aux lèvres, le directeur de production de la société parisienne Péninsula Film. Combien y en a-t-il ? Quand les essayages sont-ils prévus ? « Hum... » Fin de la conversation.
« LA FRANCE, PAS SEULEMENT PARIS OU LA COTE D'AZUR... » - « Il faut bien plus d'un costume par figurant, c'est évident », daigne répondre un technicien qui monte les portemanteaux, les paquets de cintres et les vêtements comme sortis du blanchisseur, à l'étage du bâtiment. Originaire de la région parisienne, le jeune homme estime que le tournage prévu ici à Strasbourg a « le mérite de faire découvrir aux Américains que la France, ce n'est pas seulement Paris ou la Côte d'Azur, mais qu'on a ici un patrimoine extraordinaire ».
Pendant ce temps-là, différents artisans s'affairent, dans un froid à pierre fendre, à « maquiller » les façades des immeubles, situés sur la partie haute de la rue Mercière. Les coups de marteau répondent au carillon des cloches de la cathédrale. Le son des perceuses se mêle fait écho, plus loin, à celui des tournevis électriques. Sur une nacelle, positionnée au 1er étage d'un bâtiment, un peintre effectue une retouche de blanc ou de beige. D'autres techniciens se chargent se changer le store du magasin de souvenir « Aux merveilles de la cathédrale », qui devient pour les besoins du film « Pfeffer horlogerie ».
PHOTOS INTERDITES. - Les porte-étendards jonchent désormais les façades du secteur, ce qui accrédite l'idée qu'une scène de commémoration patriotique sera tournée dans la rue, ainsi qu'une scène de marché. Les faux-murs et encadrements des vitrines aux teintes pastel prennent place, discrètement, à deux pas du parvis de la cathédrale. Le savoir-faire des menuisiers et des ébénistes s'expose à la vue des passants - Strasbourgeois et touristes.
Dans la boutique culture, masquée par un coffrage en bois, une partie de ce corset est ouvert pour permettre les allées et venues des ouvriers. Poussée par la curiosité, une dame en profite pour faire une photo de l'intérieur de l'ex-plus ancienne pharmacie de Strasbourg, qui laisse apparaître un décor ouvragé sur lequel des professionnels s'affairent. Un vigile s'interpose rapidement avec fermeté : - « S'il vous plaît, madame, il est interdit de faire une photo ! », lui lance-t-il en lui barrant la vue. - « C'est un secret d'État ou quoi ? », lui rétorque la dame. - « C'est comme ça », insiste le vigile.
VITRES DE SUCRE POUR UNE SCÈNE D'ACTION ? - Un détail, cependant, interpelle : les affichettes qui préviennent les ouvriers : « Beware, sugar glass » (Attention, vitre de sucre)... Or, apprend-on dans des sites internet spécialisés dans les effets spéciaux au cinéma : « Dans les films, les vitres qui explosent, ou à travers lesquelles passent les personnages, ne sont pas en verre mais le plus souvent en sucre pour éviter que les acteurs se blessent. Il s'agit d'une méthode de fabrication particulière qui le rend transparent ».
De là à dire qu'il va y avoir de l'action, voire des effets spéciaux de pyrotechnie, il n'y a qu'un pas que les fans de Robert Downey Jr et de Jude Law (qui incarnent les deux héros Sherlock Holmes et son acolyte le Dr Watson), franchiront aisément. Moriarty prépare-t-il un mauvais coup ? Mystère.
Si le tournage en Grande-Bretagne est bouclé, comment Guy Ritchie va-t-il vouloir utiliser les derniers jours de tournage dans les décors de Strasbourg - la ville figure dans le script (DNA du 5 janvier). Patience. Réponse sur les écrans, en décembre prochain.
PHILIPPE DOSSMANN
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